Nous, citoyens indignés de l’Assemblée Populaire de Marseille, cherchons à reprendre notre « place », notre droit constitutionnel au sein de notre vie économique, sociale, culturelle …
Nous sommes des personnes ordinaires, des citoyens indignés qui œuvrons tous les jours pour vivre, donner un meilleur avenir à nos proches et un peu plus de sens à nos vies. Nous ne représentons aucun parti, aucun syndicat, aucune secte, aucune église. Nous sommes sans bannières. Nous n’avons que notre voix, notre cœur, notre désir de retisser les liens sociaux, notre pacifisme, notre non-violence, notre volonté d’être, notre Liberté.
Il n’y a ni vrai, ni faux indignés. Il y a simplement des gens comme nous qui estiment qu’être dans la rue, faire des assemblées populaires, où chaque citoyen peut s’exprimer librement, est primordial. Des gens qui pensent que nous avons tous à apprendre de l’autre, de sa vie, de son histoire, de sa philosophie. Des gens conscients des risques de récupérations et de manipulations, venant de l’intérieur comme de l’extérieur, et en même temps déterminés à rester unis pour aller de l’avant, en abandonnant les peurs qui font le jeu du pouvoir en place.
Il est urgent que l’être humain change de mentalité et accepte son voisin pour ce qu’il est, et non pour ce qu’il est réputé être.
Le printemps arabe, les révoltes grecques et espagnoles et plus tard les marches et les occupations qui se sont multipliées sous toutes les latitudes sont nés de la volonté d’individus de
descendre dans la rue et s’unir à d’autres. De là est issue la forme d’assemblée que nous avons aussi choisi d’adopter à Marseille…
Selon notre conception du mouvement, ces assemblées sont indépendantes et souveraines, les personnes qui – en leur nom – y participent ont choisi d’y expérimenter les bases d’une réelle
démocratie.
Les outils internet, les réseaux sociaux, la diffusion dans différents médias alternatifs sont un arsenal médiatique et de communication dont se dote chaque assemblée populaire. Ils sont localement des alternatives interconnectées à une échelle internationale, pour palier le silence des grands médias à la solde du pouvoir politico-financier.
Face au nouvel ordre mondial de l’économie et de la politique nous contribuons à une globalisation des luttes pour un changement global. Mais ce changement ne peut exister s’il ne prend naissance à la base, localement, là où les gens se rencontrent et commencent à s’organiser ensemble autour de propositions alternatives : dans les rues, sur les places, dans l’espace public…
Texte adopté en Assemblée Populaire le 11 Février (http://marseille.indigne-e-s.net/declaration-de-lassemblee-populaire-des-indignes-de-marseille/). Lu au rassemblement national des indigné-e-s à Clermont-Ferrand le samedi 4 février 2012.